nell, la funambule. oscillant entre la lumière et la noirceur. née à philadelphie, c'est sa mère, d'origine japonaise, qui l'a élevée. son père, disparu dans la nature. elle a passé des années entre le restaurant de sa mère et les bancs d'école où elle ne s'est jamais trop sentie à sa place. aujourd'hui, réceptionniste dans un hôtel plutôt chic. elle avance, nell, comme une douce tempête. s'attache aux mauvais garçons, frôle de trop près ce qui pourrait la faire chuter. mais elle aime le risque, pas la routine. sociable, une amie incroyable, elle n'a pas froid aux yeux, et elle osera dire ce qu'elle pense. le coeur sensible, tout de même, et juste le désir de se faire entendre par-dessus le chaos. elle travaille souvent de nuit, nell, alors elle lui appartient, mais elle est de ces nuits plutôt claires dans lesquelles on ne se perd pas tout à fait, juste celles où on peut s'échapper un peu, apercevoir les étoiles, et courir jusqu'à en perdre notre souffle.

keywords ・ imprévisible, déterminée, solide, détendue, nonchalante, tenace, indépendante, capricieuse, têtue, sans gêne, sarcastique, authentique, perspicace, serviable.

just human ・ la famille, c'est pas trop compliqué de ton côté, du moins pas pour toi. pas du genre à te casser la tête sur ce que t'as pas de contrôle, de toute façon. t'es le résultat d'une histoire terminée depuis bien des années, rien de tragique, les gens se trouvent puis repartent, la vie c'est comme ça. t'as grandi avec ta mère, c'est elle qui t'as élevée, et elle a fait ça plutôt bien même si c'était parfois difficile. vous avez jamais été très riches mais y'avait pas besoin de trop non plus. ton père, c'est un type que tu connais pas trop, qui est revenu dans le décor juste il y a quelques années. mais t'entretiens pas de colère envers lui, pas ton genre, et pas son genre non plus. ça s'entend plus ou moins entre vous trois, vos caractères tout aussi compatibles que pas du tout, ça s'engueule mais ça sait s'aimer, aussi, c'est la famille. t'as pas besoin de plus.

midnight run ・ t'existes un peu sur la frontière, comme une funambule, à osciller entre la lumière et la noirceur. tu fais partie de ni un, ni l'autre, et t'es bien comme ça, et à quelque part, t'as besoin des deux. la lumière, plus souvent qu'autrement, dans ton quotidien et dans tes yeux. t'a la moralité solide tout de même, même si tu serais prête à beaucoup t'as tes limites et tu les connais. mais la noirceur, elle est là, elle peut pas être évitée et tu le sais. et à quelque part, elle te dérange pas, sans doute que tu tiens ça de ton père, que le mauvais existe en chacun. ça te fait pas un pli, l'illégalité, comme y'a des médecins faut bien des mafias, tu juges pas les gens pour ça. t'es impliquée dans rien de particulier, mais ça t'es arrivée de te faufiler à quelques endroits, de rendre service, et de faire des conneries avec tes copains. t'aimes l'aventure, la nuit tu te sens vivre, et t'aimes pas trop ce qui est prévisible, alors ça te pousse à plonger dans les eaux glaciales parfois, mais t'es encore propre, pas de dossier, y'a juste une fois où t'as mis dans une cellule pour dégriser. quand tu fais la fête, tu la fait vraiment, mais tu touches pas aux drogues, y'a que l'alcool pour te faire rigoler. sans doute qu'on pourrait te coffrer, mais y'aurait pas grand chose à te reprocher, à part de t'être frottée à plein d'histoires sans jamais y mettre complètement les pieds. la nuit tu existes un peu plus que le jour, que ce soit pour le boulot ou pour le reste, tu respires mieux dans la pénombre, c'est aussi simple que ça.

more ・ t'adores nager, c'est pas rare de te trouver dans la piscine de l'hôtel où tu travailles ; t'as la dent sucré, particulièrement pour le chocolat ; t'es pas gênée devant les gens, tu t'assumes complètement ; t'es terrifiée des fantômes, tu dois bien l'avouer ; ta boisson de prédilection, c'est la vodka, t'es la fille de ton père ; t'adores écouter de la musique très fort, et t'as tendance à fredonner et danser ; tu te laisses pas facilement impressionner, et t'es toujours capable de recadrer les gens ; t'es pas très douée pour conseiller les gens, souvent ça se termine encore pire qu'avant ; ça t'arrive parfois de faire les poches quand t'es en soirée, juste pour rigoler ; t'es proche de ta mère, même si vous avez tendance à vous engueuler, tu serais rien sans elle ; t'aurais aimé être une athlète, mais c'est un rêve hors de ta portée maintenant ; tu supportes super bien la chaleur et l'humidité ; t'es du genre à souvent te casser la gueule, que ce soit en ayant essayé de grimper un mur ou en ayant glissé par terre ; tu parles un peu japonais, rien de compliqué, mais tu saurais te débrouiller ; etc.


« S’ils viennent, tu dis rien. » Tu acquieces. Tu acquieses en te disant que tu devrais sans doute pas, mais tu peux pas t’en empêcher, il a toujours réussi à se glisser sous ta peau et à te faire faire ce que tu devrais pas. Il te sourit, avec son petit éclat dans le regard, celui qui t’a fait fondre à votre première rencontre, et qui t’a poussé à accepter le rendez-vous. L’éclat de malice un peu noircie par le poison de sa vie, que t’as suivi dans les emmerdes sans trop savoir ce qui allait en résulter. Et voilà que tu te retrouves dans tout ça, que tu lui fais une promesse que tu pourras pas tenir. Et il le sait autant que toi, sans doute, que c’est déjà trop tard, que tout est foutu en l’air, mais il apprécie que t’ais envie d’essayer. De croire en lui jusqu’au bout, de respecter tes promesses, les murmures échangés pendant les nuits compliquées. Quand il faisait des cauchemars et que tu t’es retrouvé à le bercer, alors que tu croyais que c’était un dur. Que tout était sous son contrôle, et que t’as réalisé que c’était pas le cas, rien l’était, sauf peut-être toi. Coeur en offrande, et la vie pétée, t’as bien voulu le suivre et voilà que ça va te rattraper. Il te sourit et il t’embrasse, et tu sais que c’est un dernier baiser alors tu y mets tout le chaos des derniers mois, tout ce qui secoue ton coeur et qui te donne envie de hurler que rien n’est juste. Et après le baiser, t’as à peine le temps de rouvrir les yeux qu’il a disparu, et tu veux pleurer, tu veux chialer et écraser tes poings sur le ciment, tu veux le suivre peu importe où il est parti. Mais tu sais que tu dois rester là, que c’est trop tard pour toi. La police arrive et tu te laisses emmener, les interrogatoires et les aveux, après tout ils savent déjà tout et ça sert à rien de mentir. Tu fais un deal avec eux, ton copain il ira en prison pour ce qu’il a fait, et toi tu évites de peu le dossier entaché, tu ressors du commissariat la paperasse clean mais la conscience pas du tout tranquille. L’amour ça fait faire n’importe quoi et ça a bien failli te coûter cher, mais tu sais qu’il t’en voudra pas, que c’était con dès le départ de s’enfoncer dans des histoires comme ça, il aura ce qu’il mérite et c’est peut-être mieux que ça se termine comme ça.

Tu le reverras sans doute pas.
Tu l’as aimé.
Et maintenant faut passer à autre chose.
Comme tu sais si bien le faire.


T’es née à Nola. C’était déjà fini entre ton père et ta mère, alors que y’a que cette dernière que t’as connu pendant longtemps. Mère célibataire qui s’est débrouillée comme elle a pu, petits boulots et du coeur au ventre. En grandissant tu voulais être athlète, tu faisais de la natation de compétition et tu pensais te rendre loin. T’étais une gamine aux idées bien ancrées et avec un caractère qui faisait soupirer ta mère. T’es comme ton père, toi. Tu savais pas grand-chose de lui mais il t’envoyait des cartes d’anniversaire. En grandissant t’étais un peu perdue dans le monde, sans trop savoir ce que tu voulais, alors tu nageais juste, en te disant que ça finirait par te mener quelque part. Puis t’avais seize ans et t’es tombée amoureuse pour la première fois. Lui il trempait dans des affaires pas nettes et tu l’as aidée, sans trop comprendre les conséquences de ce que tu faisais. Il s’est fait pincé, et t’as réussi à t’en tirer, encore mineure et le deal fait avec les autorités. Sauf que ça t’a démoralisée, tu t’es enfoncée après ça, plus de natation. T’as terminé ton secondaire et t’as enfilé les petits boulots de serveuse jusqu’à finalement décrocher un truc de nuit à l’hôtel Dauphine. Là que tu te tiens depuis quelques mois, et ça fait bien ton affaire. T’es pas compliquée et t’es plutôt tranquille, même si tu sais pas choisir tes copains. Entre temps ton père est revenu en ville et tu t’es habituée à sa présence, même si parfois tu te demandes qui il est vraiment. Tu fais juste ta vie, Nell, tu sais pas quoi faire d’autre de toute façon.